À di-stance

2005_adistance

L’installation vidéo A distance met en jeu, outre le projecteur et la surface de projection, un cache qui laisse filtrer une bande verticale seulement. Sur la surface de projection n’apparait donc que cette bande verticale, le reste de l’image vidéo étant projetée sur le cache. Le projecteur et le cache sont visibles des spectateurs, qui peuvent constater le dispositif, et visionner sur le cache le reste de l’image vidéo, floue puisque la mise au point est faite sur la suface de projection quelques mètres plus loin.
La vidéo est une boucle de 2 minutes. La dernière image enchaîne sur la première dans une continuité exacte. On voit une ligne verticale mouvante, qui est la ligne délimitée par deux peaux se frottant de haut en bas. Le mouvement est répétitif et infini.

A distance : c’est la distance qui sépare la vidéo projetée de son origine, la distance effective entre l’objectif du projecteur et l’emplacement où on a choisi de la voir et où elle sera nette.
C’est la distance annulée entre deux peaux collées. Distance : di-stance, c’est aussi deux stances, deux strophes d’une même chanson.
Le trou de la serrure par lequel on observe fonctionne ici à l’envers.
Abstraite et tactile, l’image est une ligne entre deux peaux, deux lumières, deux couleurs, deux mouvements.

2005/ projection vidéo, cache/ dimensions variables