Un monde idéal



Trois horizontales établissent le statisme glissant de la surface. Cet orange rougeoyant, c’est lui-même qui s’affirme, délimité par lui-même, trois fois et sans désignation de son rapport avec le nu du tissu. Trois fois oblitération d’un horizon. La largeur – mesurer – besoin mesquin.

Eclat régulier, c’est celui qu’on va lécher, un froid sur le pied hors du lit, un mat frais parfaitement propre et le contact de cette matière plastique sur la peau. Noir, blanc, noir, blanc, en ondulations réparties régulièrement et mathématiquement, viennent s’épouser – finir le cercle du bras. Dix étages et le tout glisse sur le côté, on est tiré, on s’étale, on vérifie l’axe et la fixité.

Net et effectivement parfait, régulièrement doublement posé verticalement, sans haut ni bas, sans début, sans fin, sans trace. Nettement répété agencé une trame nous colle net calmement et fausse gaîté. Si objectivement proclamé, pour hébétitude.

Peintures Aller/Retour, Centre Culturel Suisse, jusqu’au 11 mars.