La plaine


Rien de doux encore, à l’attente disposée, chênes qui perdent.  Dormance d’hiver, commencer à préserver ce qui commence à se décrépir.  Ce qui
s’effiloche les lieux peut-être et ne plus savoir entre quelques éclairs ce que c’était, de plus en plus il ne reste rien, confusion et surtout l’étrangeté et du vide. Ce qui a existé, rien,
des passages sans consistance dans l’étendue des jours et des nuits, sans voir ces jours et ces nuits peut-être et maintenant voir chaque heure et chaque heure avec angoisse, chaque journée une
bulle mal mise à profit, sans organisation, sans productivité, sans rentabilité aujourd’hui trop tard et chaque heure devrait être utilisée, compter. Chaque heure dans la crispation de ce qui
ne se fera pas, de ce qui s’installe.