Ce que je n’ai pas vu


Ersatz du silence avançant au pas, le cadran ronronnant aux ondes pacifiques, laisse-moi te redire les hontes superflues de ma vie révolue. Bleus nuages, ombres de front, carrés flottants, roues défroquées, paradis : j’aime à redire ce que je n’ai pas vu. Souffle petit, teint de marbre, dents noires. Chutes maintenant, arrachées du rébus domestique, l’or reluit d’un éclat sali, touches d’ébène et algues accrochées. Toutes choses disparues, dressées comme enveloppes seules en images branlantes à ma mémoire en guet. Y rester un peu, pour y frôler toute chose en vide en creux : j’aime à redire ce que je n’ai pas vu.